N'importe où hors du monde
Andrea Mastrovito fait partie de cette jeune génération de créateurs pour laquelle le dessin est la matière première. S'il pratique des techniques qui vont de la peinture aux installations en papier en passant par le collage, le dessin reste sa technique de référence.
Fasciné par l’histoire, il la revisite, s’imprègne des mythes, des religions, des hommes, puis en révèle des épisodes qui font sens avec le lieu dans lequel il intervient. Favorisant le mélange des genres et des époques, il s’inscrit de manière poétique dans l’intemporalité, l’imaginaire et la fiction.
Venant de la peinture et issu du mouvement punk, Andrea Mastrovito a, au gré de ses expériences, orienté son terrain de recherche en dehors du champ pictural en créant avec des moyens simples et des matériaux pauvres et notamment le papier, matrice de l’ensemble de son œuvre. Ce travail de dessinateur se révèle partout, dans et hors de la feuille de papier, se déploie sur celle-ci et aussi hors d’elle, sans limite, sans bord, sans le crayon, sur le mur, sur l’écran, en volume, à travers une installation, à travers une projection.
Au sein des trois châteaux, avec le projet intitulé N’importe où hors du monde déployé sous trois volets singuliers, ce jeune créateur va offrir des propositions liées à l’histoire de chaque site :
- Un panel de créations inédites in situ (vidéo animation, sculptures, installations) évoquant l’ère disciplinée du passé conflictuel à Montélimar (les amis du peuple : les médiateurs évanescents),
- une installation inédite en lien avec les arts de la table à Suze-la-Rousse (K-Ration : nous sommes ce que nous mangeons),
- une sculpture murale autour de l’histoire de madame de Sévigné et de sa fille à Grignan (The unnamed feeling).