Les Concerts Royaux de François Couperin comptent parmi les œuvres clefs du répertoire baroque.
Composés pour les concerts de chambre où Louis XIV, à la fin de son règne, entre 1714 et 1715, invitait chaque dimanche les meilleurs musiciens de son entourage, ces concerts révèlent à chaque mouvement le parfum de leur délicatesse et de leur subtilité.
Ainsi en est-il de l’inspiration des mouvements de danse (Allemande, Courante, Menuet, Sarabande..) qui assume avec justesse la tâche honorable de composer la structure de ces concerts.
La subtilité acquise dans l’écriture de ses pièces de clavecin, qui est à l’origine de sa reconnaissance dans le monde fragile et envieux des artistes de cour, l’a grandement aidé dans la réalisation de ces morceaux, qui mêlent le clavecin à d’autres instruments.
Au point de faire naître des sons surprenants, par leur noblesse, par la délicatesse des formes et des ornements, pour un public dont les attentes restaient respectées dans les connaissances et le goût qu’il avait du style de l’époque.
Couperin évoque tout l’enjeu de ses concerts et même les noms des musiciens concernés - Monsieur Duval au violon, Monsieur Philidor au traverso et au hautbois, Monsieur Alarius à la viole de gambe et Monsieur Dubois au basson – dans l’édition des Concerts Royaux publiée huit ans après, en 1722.
Une particularité se présente dans l’approche de ces partitions. Couperin n’y précise ni quel instrument joue ni à quel moment. D’où le vaste champ des possibles pour un musicien du XXIe siècle et la nécessité de connaître le style de Couperin dans ses autres œuvres et celui de ses contemporains, pour la rigueur de l’interprétation dans la diversité de ces possibles.
A chaque nouvelle interprétation un nouveau bouquet de couleurs. Ce qui contribue largement à la richesse de ces Concerts Royaux.