L’ambiance légère de l’exposition sera cristallisée dans « le mur du rire » de Jacques Halbert connu pour s’inspirer de la grande peinture au travers d’œuvres figuratives « cerisistes ». Cette installation revêt un caractère historique en impliquant des rires d’artistes contemporains parfois célèbres, et la participation du visiteur. Ni le « rire monasticus », ni « Le mur des Lamentations », Le mur du rire est composé de 20 hauts parleurs sur lesquels flottent des chemises qui vibrent sous la force vivante des rires de créateurs. C’est ainsi que les rires de Jean Dupuy, Fromanger, Ben, Joël Hubaut, Michel Giroud ou Claude Lévêque, seront détenus et mémorisés à jamais dans une oeuvre.
Originaire de la région de Rabelais, Jacques Halbert a hérité de cet esprit épicurien, un mode de vie qu’il transmet autant par son art que par son rire gargantuesque. Depuis près de trente ans, il mène une démarche artistique raisonnée, mais peu raisonnable. Son intérêt initial pour les mouvements Fluxus et Dada se recoupe et se déplace avec l’aventure étonnante de sa vie, et sur un champ personnel impliquant plus largement l’histoire de l’art, de Francis Picabia à Martial Raysse. Au début des années 70, il entre à l’École des Beaux-arts de Bourges, et, de là, commence une passion pour la peinture autour d’un sujet à la fois ordinaire et insolite, la cerise, les cerises. Une thématique quasi « obsessionnelle », puisqu’on la retrouve encore dans son travail aujourd’hui.